
Nous voulons toujours être ceci, être cela. Nous voulons aider, nous croyons alors qu’il faut partir en mission quelque part, s’engager dans tel ou tel mouvement, oeuvre caritative, …
Face à ce qui est souvent « impossible », cet élan est stoppé, et on se donne l’impression que sa vie est insipide, que l’on ne sert à rien. La frustration monte, l’estime de soi baisse…
Et pourtant, nous sommes tous reliés les uns aux autres. A ce titre, nous pouvons tous être ce guide, ce coup de pouce, cette aide providentielle qui a été implorée quand cet autre a prié, cette demande que l’on formulée à l’Univers. Sachons reconnaître cette réponse à notre demande, ne nous attendons pas à une apparition mystique, une voix venant des profondeurs.
Une anecdote personnelle
J’avais toujours voulu faire du théâtre, mais cela semblait compliqué voici 30 ans quand on est une personne en chaise roulante. Puis dernièrement, une comédienne qui m’avait donné cours d’improvisation m’a proposé une place dans une troupe qu’elle voulait monter.
Ces soirs-là, j’avais deux représentations théâtrales. Quelle joie! Une complicité dans la troupe, un partage, une magnifique énergie sublimée par celle du public. Manifestement on rayonnait… Les réactions des personnes n’étaient que positifs, le courant était passé. Une belle osmose s’était installée.
Puis un homme est venu vers moi pour me dire qu’il a d’abord vu ma chaise roulante, mais que très vite, il a vu une comédienne. Tout d’un coup, le moyen de locomotion n’avait plus guère d’importance. Tout d’un coup, le regard était porté au-delà de la chaise, au-delà de cette image que le monde physique projette.
Une petite fille a demandé à une personne de ma troupe: « c’est une personne en chaise ou elle joue une personne en chaise ? » Je trouve cela particulièrement mignon.
Et soudain le champ de conscience s’élargit, se transforme.
Nous sommes tantôt une aide par le geste que l’on a fait envers l’autre, la parole que l’on a dite, par le sourire que l’on a donné à quelqu’un, par l’aide ponctuelle, par le petit mot gentil, par le regard bienveillant que l’on a posé sur quelqu’un, par le coup de gueule aussi, par l’inspiration que l’on suscite, par les miroirs que l’on est pour certains. Des miroirs qui nous renvoient les blessures qui se cachent encore en nous et que nous-mêmes ne voyons pas. Même un coup vache que l’on vous fait peut vous aider dans votre cheminement.
Souvent, nous sous-estimons l’impact positif que l’on peut avoir sur d’autres, tant dans les prises de conscience que pour guider d’autres dans leur chemin de vie. Ce fut le cas lors de mon enfance. Par la rencontre de personnes « de la vie de tous les jours », j’entends pas là par des personnes ordinaires, mes parents ont été guidés pour mener à bien leur mission: celle de me garder en vie et dans une condition physique la meilleure possible.
Pas besoin d’être une mère Théresa. Cette dernière avait sa voie à elle pour contribuer au monde. Vous avez aussi la vôtre: c’est être en alignement avec ce que vous êtes, c’est à dire authentique avec vous même, quand vos actes et vos paroles reflètent exactement qui vous êtes.
Nous sommes Uns, tous divins dans un corps d’être humain.
15 minutes de pur bonheur avec cette vidéo. Un sourire, une intention et puis…